Christian Jacob

NOTRE REVUE GEEA : ENTRE POSSIBLE ET IMPOSSIBLE, DEUX LETTRES ET UN ETAT D'ESPRIT

Faire redémarrer l’économie au plus vite pour éviter le choc social par Christian Jacob

Le département de Seine et Marne, comme toute l’Ile-de-France, a été très durement touché par l’épidémie du Covid-19 avec plus de mille décès enregistrés à l’hôpital et en EHPAD au moment de la sortie du confinement. L’exceptionnelle mobilisation des personnels hospitaliers, des médecins

de ville, de tous les professionnels de santé et des personnels des EHPAD a permis d’éviter un bilan encore plus dramatique dans ce département.

Christian Jacob, Président des Républicains, ancien Ministre, Député de Seine et Marne et ancien maire de Provins, témoigne de son expérience pendant la crise.

La France a été durement frappée par le Covid-19. Comment les entreprises de votre département ont-elles réagi ? Certaines ont-elles fait preuve de résilience ?

La 4ème circonscription de Seine et Marne est une circonscription largement rurale, très vaste, puisqu’elle représente plus du tiers du département et s’étend sur huit cantons et cent-cinquante communes dont la plus peuplée est Provins. Nous avons un tissu d’entreprises très diversifié, composé principalement de PME-TPE. Beaucoup d’entre elles ont dû cesser totalement leurs activités, ne pouvant pas toujours s’organiser par la voie du télétravail. A l’instar de plusieurs milliers d’entreprises seine-et-marnaises, elles ont bénéficié des dispositifs mis en place par l’Etat et relayés par la Région Ile-de-France. Nous avons aussi une très forte activité agricole, de grandes cultures, d’élevage et de maraîchage. Nous avons voulu, d’ailleurs, aider, en particulier, nos petits producteurs de fruits et légumes, en réouvrant, très vite, le plus grand nombre possible de marchés alimentaires, dans le respect des conditions sanitaires les plus strictes. Le Département de Seine-et-Marne a également mis en place un plan spécial d’aide aux horticulteurs et aux maraîchers.

Quelles actions avez-vous mené sur votre territoire ?

Avec les collectivités locales de la circonscription, nous avons privilégié des actions adaptées à notre tissu économique. Nous avons par exemple lancé une action « Provins Bon Commerces », en soutien à nos commerces du centre-ville, qui repose sur une formule d’achat anticipé. Par le biais d’une plate-forme en ligne, les clients sont invités à acheter des bons valables dans les commerces concernés et pour- ront les utiliser du 1er septembre 2020 au 28 février 2021. Ces bons d’une valeur de 50 euros sont bonifiés de 10% par la ville et reversés immédiatement aux commerçants pour leur permettre de reconstituer leur tré- sorerie. Pour soutenir les entreprises du BTP, nous avons également souhaité reprendre, dès la mi-avril, dans des conditions adap- tées, le chantier des Remparts de Provins. J’ai aussi aidé les nombreux horticulteurs de la circonscription, en situation d’injustice par rapport aux centres commerciaux restés ouverts, à obtenir de pouvoir vendre leurs plants à des clients venant retirer des com- mandes préalablement passées.

Pendant ce drame, il y a eu beaucoup de peine, d'incertitudes mais aussi des extraordinaires gestes de solidarité... Y-a-t-il un moment qui vous a particulièrement marqué ?

Cette crise a été aussi l’occasion, pour nous, de valoriser encore davantage des opérations d’insertion déjà en place. Ainsi, l’Atelier de couture de Provins, un chantier d’insertion en partenariat avec Initiatives 77, émanation du Conseil départemental de Seine et Marne, s’est lancé, dès le 30 mars, dans la production de masques alternatifs en tissu.

Cette opération nous a permis d’équiper, très précocement, les populations les plus vulnérables, puis, ensuite, l’ensemble des habitants de la Communauté de Communes du Provinois. La montée en puissance de cette opération a débouché, en parallèle, sur des recrutements supplémentaires au sein de l’Atelier. C’est une opération de solidarité qui a profité à tout le monde, à la protection sanitaire des populations comme à la reprise à l’emploi.

Et maintenant ? Avez-vous des propositions pour la reprise économique ?

Avec les Républicains, nous défendons plusieurs propositions fortes pour relancer l’économie, à travers notamment la défiscalisation des heures supplémentaires travaillées entre mars et décembre 2020, des annulations pures et simples de charges fiscales et sociales ou un moratoire sur les normes imposées aux entreprises. Plus spécifiquement pour ma circonscription, une des priorités à mes yeux est d’encou- rager les grands décideurs publics à déblo- quer très vite les projets d’investissements en cours, en augmentant les subventions d’investissements aux petites communes qui font souvent appel à des PME et des artisans locaux pour leurs chantiers. La relance de la commande publique sera un enjeu majeur des prochains mois.

Notre revue GEEA : Entreprises : les bons tuyaux pour l'innovation et l'emploi

Notre revue GEEA : Accélérons la croissance !

Notre revue GEEA : Un autre regard sur l'industrie

Revue GEEA : Top départ pour la France !

Petit-déjeuner autour de Charles Znaty, Président de la maison Pierre Hermé

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Pascal Bois, Ian Boucard, Jean-Claude Bouchet, Paul Christophe, Claude de Ganay, Fabien di Filippo, Laurent Garcia, Annie Genevard,  Michel Herbillon, Christian Jacob, Philippe Latombe, Constance Le Grip, Maurice Leroy, Véronique Louwagie, Gérard Menuel, Pierre Morel-A-l'Huissier,  Christophe Naegelen, Olivier Paccaud, Bernard Perrut, Guy Teissier, Laurence Trastour-Isnart, Alexandra Ardisson, Pierre Vatin, Stéphane Viry

autour de Charles Znaty

Co-fondateur et Président de la maison Pierre Hermé

sur le thème :

"La fabuleuse histoire du macaron. De Paris à Tokyo, à l’espace : la maison Pierre Hermé Paris"

La dernière revue est en ligne !

GEEA vient de publier son livre blanc !

Réunion de travail autour de Serge Dassault

Rencontre à l'Assemblée nationale avec Serge Dassault, Sénateur de l'Essonne et Secretaire national à la participation les Républicains sur le thème :

"Libérer le travail, le capital et l’innovation : quelles mesures chocs pour y parvenir ?" dans le cadre de la nouvelle édition du livre blanc GEEA avec de nouvelles propositions économiques.

Nous étions en présence de Jean-Michel Fourgous, délégué général de GEEA et d'une délégation de parlementaires Sophie Dion, Jean-François Mancel, Jean-Charles Taugourdeau, Marcel Bonnot, Marc Le Fur, Hervé Mariton, Claudine Schmid, Guy Teissier, Guillaume Chevrollier, Christian Jacob, Jean-Pierre Costes, Eric Ciotti, Jean-Michel Couve, Yves Censi, Meyer Habib, Claude de Ganay, Thierry Mariani, Michel Voisin.

Stop aux mesurettes ! Proposition de loi de Christian Jacob

Depuis maintenant trois ans, le Gouvernement ne cesse de prendre des mesures dangereuses pourles entreprises. Cette politique absurde est particulièrement préoccupante, alors que la France est aujourd’hui dans une situation de décrochage économique.

 

Les mesures anti-entreprises mises en œuvre depuis l’arrivée de François Hollande ont eu un impact désastreux sur l’emploi : en 36 mois de mandat socialiste, il y a eu 31 mois de hausse du chômage. Le niveau des défaillances d’entreprises n’ajamais été aussi élevé qu’actuellement(+7,6% au 1er trimestre 2015), notamment pour les PME. Un niveau historique, avec à la clé plus de 66.000 emplois menacés. Et que dire des hausses d’impôts ou de créations de taxes ! En cumulé depuis 2012, la majorité a ponctionné plus de 9 milliards d’euros sur la capacité de financement des entreprises.

 

Cette situation est d’autant plus inquiétante que le Gouvernement envoie des messages contradictoires aux entrepreneurs, d'un côté, sur l'accompagnement des entreprises et de l'autre, sur la mise en œuvre de contraintes qui vont à l’encontre du « choc de simplification ». Tout cela crée un climat d’incertitude et d’instabilité très préjudiciable à l'emploi et à la volonté d’investir des entreprises.

 

Face à cette situation, les députés du Groupe « les Républicains » à l’Assemblée nationale ont décidé de présenter une proposition de loi « visant à supprimer les freins au développement des entreprises posés depuis 2012 ».

 

Il s’agit tout d’abord d’alléger les contraintes qui pèsent sur les entreprises, et en particulier sur les PME-TPE, en supprimant :

-          le compte de prévention de la pénibilité qui représente non seulement une contrainte pour les entreprises mais est également difficile à financer (2,5 Mds€ en 2030) 

-          la durée minimale du temps de travail de 24h

-          les nouvelles obligations en cas de cession d’une entreprise (obligation de recherche d’un repreneur, d’information des salariés) qui complexifieront davantage les processus de reprise d’une entreprise et qui seront contre-productives

Ensuite, parce que la croissance de demain se prépare en formant les jeunes aujourd’hui, il s’agit de faciliter l’emploi des jeunes en supprimant :

-          la majoration de la part patronale à la contribution d’assurance chômage pour les CDD de courte durée, qui a déjà couté 49,87 millions d’euros aux entreprises en 2014

-          les restrictions relatives au nombre d’établissements éligibles au barème de la taxe d’apprentissage créées par la loi du 5 mars 2014

-          le plafonnement du nombre de stagiaires dans les entreprises, tel que prévu dans le cadre de la loi du 10 juillet 2014

 

Cette proposition  de loi sera inscrite dans notre journée d’initiative parlementaire du 8 octobre 2015. Nous mettrons alors le Gouvernement devant ses responsabilités et ses contradictions entre les discours et les actes. C’est en diminuant les contraintes, en accordant plus de liberté et de confiance aux entreprises que nous pourrons recréer les conditions de la croissance et favoriser l’emploi.