Buon Tan

Petit déjeuner autour de Francois Eyraud, Directeur général de Danone Produit Frais France

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Robert Therry, Sébastien Meurant, Sandra Boëlle, Michèle Crouzet, Buon Tan, Valérie Bazin Malgras, Anne-Laure Blin, Nicolas Forissier, Michel Herbillon, Laurence Trastour-Isnart, Philippe Pemezec

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Robert Therry, Sébastien Meurant, Sandra Boëlle, Michèle Crouzet, Buon Tan, Valérie Bazin Malgras, Anne-Laure Blin, Nicolas Forissier, Michel Herbillon, Laurence Trastour-Isnart, Philippe Pemezec

Sur le thème « Quel nouveau pacte pour une souveraineté alimentaire durable et créatrice de valeur ?

NOTRE REVUE GEEA : ENTRE POSSIBLE ET IMPOSSIBLE, DEUX LETTRES ET UN ETAT D'ESPRIT

Faire de la France un champion de l'export par Buon Tan

Buon Tan, entrepreneur, a dirigé l’entreprise familiale pendant 30 ans. Adjoint au maire du 13ème arrondissement dès 2008, puis Conseiller de Paris en 2014, il est député La République en Marche depuis 2017. Membre et secrétaire de la Commission des Affaires étrangères, il est très impliqué dans les relations internationales. Il préside le groupe d’amitié France-Chine, et est rapporteur sur la partie commerce extérieur pour le budget depuis trois ans.

Comment se portent nos entreprises françaises à l’export ? La situation globale de l’export français s’est améliorée en 2018, grâce à la sta- bilisation du déficit de notre balance com- merciale. Malgré cette légère amélioration, nos entreprises souffrent toujours d’une faiblesse à l’export : la France tient la 8ème place mondiale des exportations de biens, loin derrière des pays de taille pourtant comparable ou inférieure, tels que l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Corée du Sud. Nos entreprises ne sont pas assez pré- sentes à l’international : quand l’Allemagne affiche 360 000 entreprises exportatrices, la France atteint tout juste le seuil des 127 281. Même lorsqu’elles exportent, nos entreprises rencontrent de nombreuses difficultés, si bien que sur 100 entreprises exportatrices, 70 % abandonnent au bout d'un an et 92 % ne sont plus présentes à l'export dix ans plus tard. Mais retenons le positif : pour la première fois depuis 2012, notre commerce extérieur contribue à nouveau à la croissance française ! C’est une excellente nouvelle, et nous allons redoubler d’efforts pour que la situation progresse encore.

Vous êtes rapporteur sur le commerce extérieur de la France pour le projet de loi de finances depuis maintenant trois ans. Quelles sont vos recommandations pour améliorer la situation à l’export de nos entreprises ?

La réforme du commerce extérieur de la France entamée depuis 2018 est déjà une grande avancée : le guichet unique tant attendu par les entreprises a enfin été mis en place. Les entreprises disposent désor- mais d’un seul interlocuteur qui peut les conseiller et les aider dans leur projet d’ex- portation. Une plateforme des solutions très complète est également disponible. Mais même si tout cela envoie des signaux positifs, il faut maintenir nos efforts et aller encore plus loin.

Pour cela je propose une clarification de la politique du commerce extérieur, avec notamment la nomination d’un ministre du commerce extérieur avec un budget dédié. Nos entreprises doivent également se coordonner afin de jouer un jeu plus collectif à l’international et de « chasser en meute ». Il est nécessaire qu’elles profitent du prestige dont jouit la France à l’interna- tional et qu’elles s’appuient sur leur image de marque. Pour cela je propose d’expérimenter les « Comptoirs de France », qui permettraient de réunir en un même endroit l’ensemble des offres de tous nos producteurs pour apporter aux acheteurs une offre et un service complets.

Comment nos entreprises peuvent-elles tirer leur épingle du jeu à l’international ?

La France est un pays dont les produits sont mondialement connus et reconnus et qui s’exportent aux quatre coins du monde. Mais malgré cela, notre pays souffre d’un déficit commercial

de près de 60 milliards d’euros. Il nous faut changer la donne, et trouver les solutions pour permettre à toutes nos entreprises, les plus grandes mais aussi nos TPE- PME, de s’adresser à une clientèle internationale. C’est le travail de la Team France Export : prendre en main les entreprises novices à l’export. Cela passe tout d’abord par le repérage, puis le diagnostic, la formation, et enfin l’accompagnement de ces primo-exportateurs. Pour les entreprises qui exportent déjà, l’objectif est de booster encore plus leurs capacités d’export, avec le développement par exemple de pépinières d’entreprises. Il faut également leur donner les outils financiers pour se développer, comme l’assurance-crédit. Et surtout, c’est aux pouvoirs publics de définir une stratégie globale et de coordonner les efforts pour que tous les acteurs aillent dans la même direction. Car j’en suis convaincu, des entreprises françaises qui excellent sur la scène internationale, c’est un pays qui rayonne et qui attire.

Vous êtes familier du marché asiatique : où en est la présence française sur ce continent ?

Quand on parle d’Asie on pense souvent à la Chine, car ce pays présente pour la France un énorme potentiel. Les liens entre nos deux pays sont historiquement très privilégiés et la France est l’un des premiers inves- tisseurs étrangers en Chine. Pourtant, ses parts de marché dans l’économie chinoise sont encore trop peu importantes. Les ouvertures récentes sur les marchés de la charcuterie, du porc, de la volaille ou encore

du bœuf ouvrent des potentialités énormes pour nos entreprises. Et l’agroalimentaire n’est qu’un exemple parmi d’autres. La Foire de Shanghai, qui a eu lieu pour la

deuxième fois cette année début novembre, représente, elle aussi, une fenêtre d’oppor- tunité considérable sur le marché chinois. C’est à nos entreprises d’en tirer profit. Mais la Chine n’est pas le seul potentiel du continent asiatique. L’Asean constitue le cinquième bloc économique du monde avec 680 millions de consommateurs et un taux de croissance particulièrement élevé. Il est nécessaire pour nos entreprises d’ac- centuer leurs efforts pour y être plus pré- sentes. Les nombreuses réformes mises en place depuis 2017 par le Gouvernement ont préparé le terrain pour que nos entreprises soient plus fortes à l’international. Poursuivons dans ce sens !

Notre revue GEEA : Entreprises : les bons tuyaux pour l'innovation et l'emploi

Petit déjeuner autour de Nicolas Seydoux, Président du Conseil d'administration de Gaumont

En présence d’Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Bernard Brochand, Guillaume Chevrollier, Dino Cinieri, Pierre Cordier, Catherine Dumas, Michel Herbillon, Claude de Ganay, Brigitte Kuster, Jean-Luc Lagleize, Sébastien Leclerc, Constance Le Grip, Gilles Lurton, Bernard Perrut, Maina Sage, Buon Tan, Laurence Trastour-Isnart, Pierre Vatin et Michel Vialay.

sur le thème :

« LE CINÉMA FRANÇAIS : UN RAYONNEMENT CULTUREL ... UNE FORCE ÉCONOMIQUE ? »