Jean-Pierre Vial

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Mobilisons notre énergie pour sauver notre industrie par Jean-Pierre Vial

Jean-Pierre Vial a exercé en tant qu’avocat avant de se consacrer entièrement à ses mandats électifs. Ancien président du Conseil général, Sénateur suppléant de Michel Barnier, puis titulaire depuis 1999, Jean-Pierre Vial est résolument engagé dans le développement économique et les Énergies Renouvelables.

Quelle analyse faites-vous de la situation industrielle française?

Avec à peine plus de 12 % en 2015 de son PIB, la France ne cesse de voir la part de son industrie régresser depuis 25 ans. Ce sont des dizaines de milliers d’emplois perdus, quand on sait qu’un emploi de l’industrie génère 3 à 4 emplois non industriels, les faits sont accablants !

Malgré le contexte économique, il s’agit d’un véritable décrochage par rapport au reste de l’Europe. La France ne représente plus que la moitié du PIB industriel allemand et comble de paradoxe, le Royaume-Uni qui avait fait le choix stratégique des services vient de nous dépasser.

Cette situation est d’autant plus regrettable, que la France avait su tirer profit de son modèle énergétique auquel faisait référence récemment Louis Gallois… « Je suis frappé de voir qu’on aborde les problèmes de l’énergie uniquement sous l’angle climatique… l’énergie est un élément décisif de l’indépendance d’un pays, de la croissance et de la compétitivité… »

Le tout récent rapport de la Cour des Comptes sur l’avenir des centrales nucléaires avec leur surcapacité, souligne les contradictions des orientations de la loi sur la transition énergétique et la nécessité de faire des choix qui devraient affirmer une volonté politique en faveur de l’industrie française.

 

Qu’est-ce qui vous a amené Jean-Pierre Vial à ce combat de l’énergie en faveur de l’industrie ?

Je suis savoyard, depuis la moitié du 20ème siècle, l’or blanc a permis le développement des stations qui représente aujourd’hui plus de 50 % de notre PIB. Or, dès la fin du 19ème siècle, la révolution industrielle a bénéficié de l’énergie hydraulique, donnant naissance à de grandes filières industrielles dans nos vallées alpines comme dans d’autres massifs et à la construction des barrages hydrauliques.

Le prix de l’énergie est vital pour les industries grosses consommatrices dites « électro intensives ». Depuis la dérégulation notamment, uncombat important a été engagé par ces entreprises pour conserver une énergie compétitive.

 

Ainsi, au moment où le groupe Pechiney, fleuron national,  aura bientôt disparu, la reprise de PEM (Pechiney Électro Métallurgie) par l’espagnol FerroAtlantica et plus récemment en 2013 du site aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne par l’allemand Trimet, sont des aventures extraordinaires qui démontrent qu’il n’y a pas de fatalité à cet enjeu de l’énergie.

 

Si la Loi NOME hier et plus récemment la loi sur la transition énergétique n’ont pas su donner à l’industrie toute sa place, les entreprises et le personnel ont fait un travail d’adaptation extraordinaire et de nouvelles start-ups françaises,  de renommée mondiale, ont su démontrer la place que peut tenir l’industrie au cœur du nouveau modèle de la transition énergétique. La société Energy Pool, est un exemple que je vous propose d’entendre.

 

Quelle est l’activité d’Energy Pool et son origine ?

Energy Pool, créé en 2009, est un opérateur de « Demande Response, ou flexibilité de consommation », agrégateur pour les gros consommateurs. Notre activité est née de l’expérience du fondateur dans l’industrie de l’aluminium : cette activité peut faire baisser le prix de l’électricité de plus de 20% pour ce métier « électro-intensif ».

 

Quels sont les développements d’Energy Pool en France, et en international ?

Après 6 ans de vie et de travail intensif (inventions et mises au point, modifications nécessaires des règlementations, résistances multiples des acteurs traditionnels…), notre activité décolle dans le monde. Notre ambition est de devenir leader mondial en 2020. Fin 2016 nous sommes déjà leaders en Europe et N°2 mondial :

·        Nous serons opérateurs dans 9 pays du monde (UE Ouest, Pologne, Japon, Corée, Turquie, Cameroun….)

·        Nous opérerons en direct plus de 4 GW (4 tranches de centrales nucléaires) avec un investissement de # 30 M€

·        Avec plus de 100 ingénieurs dans de nombreux métiers innovants et autant de prestataires de haut niveau.

Quels sont les liens entrele «Demand Response», les enjeux de la transition énergétique et les besoins de l’industrie ?

L’introduction massive des EnR introduit des déséquilibres considérables entre l’offre d’électricité et la demande à cause du déphasage entre la présence du vent, de la pluie, du soleil et la demande. Ces déséquilibres ne peuvent pas être stockés de façon économique avant 10 ou 20 ans. Dans l’intervalle, cette énergie est quasi-perdue par le système électrique (plus de 10% d’excédents d’ici 5 ans en France, 30% en Allemagne 20% dutemps…) ; L’industrie possède toute la souplesse pour combler ces « écarts » de façon économique ; soit par une modulation « saisonnière », soit par une flexibilité proche du temps réel : ils le font tous les jours avec Energy Pool !

Quels sont les gains économiques du modèle proposé pour la France ?

En 2013, nous avons étudié en détail ces enjeux avec un think tank de gros consommateurs « les flexi-consommateurs », nos prévisions de l’époque se confirment aujourd’hui et montrent un potentiel de progrès considérable pour la France, quelques grands chiffres :

·        Entre 2005 et 2014, le taux d’utilisation moyen du parc français a baissé  de 7% (1% représente une perte de 0,5 Md€ pour la collectivité)

·        Notre parc nucléaire a un taux d’utilisation parmi les plus bas du monde, faisant les frais du manque de demande

·        En même temps, les surplus d’électricité venant des capacités de renouvelables excédentaires font chuter les prix spot (baisse de 30% en 4 ans), mettant en grave danger tous les producteurs qui ne couvrent même plus 60% des coûts de production

·        Les excédents disponibles à bas coût dépassent 10% des capacités et pourraient approvisionner toute l’industrie électro-intensives au meilleur prix mondial, et à bas CO2 ; conférant ainsi à la France un avantage compétitif structurel considérable pour son industrie.

 

Dans ce contexte, les enjeux d’un « Demand Response » efficace est de faciliter ces équilibrages et, ainsi, de baisser le coût complet de production et de transport de l’électricité de plus de 10% : plus de 5 Md€/an d’économies en France ; dont plus de 40% viennent de la contribution de l’industrie. En partageant ces gains, cela reviendrait à baisser la facture électrique de la grosse industrie de 10 à 20%.

 

Votre conviction Jean-Pierre VIAL, c’est que notre pays dispose des atouts pour défendre son industrie :

OUI, dans son livre « la troisième révolution industrielle », Jérémy Rifkin montre le lien de la technologie de l’internet et du nouveau modèle énergétique.

Les conclusions de la Cour des Comptes sur la nécessité d’une décision politique sur la place de différentes énergies, doivent nous pousser à choisir le modèle qui aidera notre industrie.

Il s’agit là d’une volonté politique comme l’ont décidé les américains avec le gaz de schiste ou nos voisins allemands, italiens ou espagnols, avec des politiques tout aussi volontaristes.

L’étude d’impact de la PPE de la Loi transition énergétique en cours d’élaboration doit être l’occasion de mettre l’industrie au cœur de nos enjeux nationaux pour soutenir notre économie et créer des emplois.

 

GEEA vient de publier son livre blanc !

Lu dans les Echos : La loi El Khomri, symbole de tous les renoncements

Lu dans les Echos : La loi El Khomri, symbole de tous les renoncements

90 parlementaires, membres de GEEA ont publié cette tribune dans les Echos pour dénoncer le projet de loi El Khomri.

Petit-déjeuner autour de Thibaud Simphal, directeur d'Uber France

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Arlette Grosskost, Michel Herbillon, Denis Jacquat, Jean-Michel Couve, Virginie Duby-Muller, Gérard Menuel, Frédéric Reiss, Arnaud Viala, Jean-Pierre Vial, Claude Sturni, Pierre-Morel-A-l'Huissier, Bérengère Poletti, Jean-François Mancel, Jean-Baptiste Lemoyne, Gilles Lurton, Claude de Ganay, Philippe Gosselin, Claude Greff, Isabelle Le Callennec

A l'occasion de son petit-déjeuner mensuel, GEEA, présidé par Olivier Dassault a reçu Thibaud Symphal, General Manager Uber France sur le thème : 

" UBER ou la révolution des services? "

 

"Petit déjeuner autour de Bernard Spitz, Président de la FFSA

En présence d’Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Guillaume Chevrollier, Daniel Gibbs, Gilles Lurton, Pierre Morel-A-l’Huissier, François Rochebloine, Claudine Schmid, Jean-Pierre Vial

Faut-il mettre fin au principe de précaution?

C’était le thème auquel a bien voulu répondre Bernard Spitz, Président de la fédération des sociétés d’assurance, invité le 24 novembre 2015, dans le cadre du petit-déjeuner mensuel organisé à l’Hôtel de la Questure de l’Assemblée nationale.

D’après Bernard Spitz, l’arrêt de la cour de cassation de mai 2011 paralyse notre système par rapport à la notion de risque. « Le principe de précaution est un parapluie qui décourage les entreprises. Personne ne peut résister, il s’applique même dans le financement de l’économie. A cela s’ajoute les difficultés de compétitivité : les complexités fiscale et administrative empêchent et découragent ».

Il ajoute « Nous avons les moyens de créer de la richesse et des emplois qui sont freinés par une administration laxiste, paralysant l’initiative et la créativité de ce pays. Nous gâchons nos atouts ! »

Les questions de la salle ont conduit le débat sur d’autres questions d’actualité : la paralysante directive Solvabilité 2, la dette publique Française, l’avenir de nos jeunes, sans oublier l’amendement Fourgous - Dassault qui a permis de déplacer 75 milliards d’euros dans l’économie.

Bernard Spitz est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages politiques et son 14ème livre vient de paraître « On achève bien les jeunes » (chez Grasset).