autour de Marc Grosman
Co-fondateur de Celio
sur le thème :
"De fil en aiguille : les étapes de la création de la saga Celio"
L'actualité
autour de Marc Grosman
Co-fondateur de Celio
sur le thème :
"De fil en aiguille : les étapes de la création de la saga Celio"
Ingénieur de formation, vous avez réalisé l’essentiel de votre parcours dans le secteur privé, en tant que salarié puis entrepreneur. Comment jugez-vous l’organisation actuelle du travail, et la qualité du dialogue social ?
Le dialogue social a pour objet de permettre aux acteurs de l’entreprise de définir eux-mêmes leurs propres règles. Or l’organisation du travail en entreprise est très règlementée au niveau législatif, ce qui laisse peu de place à l’entreprise et ses salariés pour en définir les modalités. J’ai été confronté à cette difficulté à de nombreuses reprises lorsque j’étais chef d’entreprise. Par exemple, lors de la mise en place des 35h, un accord avait été négocié. Bien qu’adopté à l’unanimité, il m’a fallu convaincre un des salariés de devenir délégué, afin qu’il puisse entrer en vigueur.
Par ailleurs, le dialogue social est miné par le déficit de légitimité des syndicats. Il suffit de regarder le taux de syndicalisation en France ou encore la participation aux élections professionnelles pour en être convaincu. Le taux de syndicalisation est de 8,7 % dans le secteur privé en France, et près de 11 % au total, tandis que la moyenne européenne atteint 23 %.
Enfin, en mobilisant un répertoire d’actions de confrontation, les syndicats se présentent souvent comme des agents de blocage davantage que les acteurs d’un dialogue constructif. Les incidents se multiplient, ce qui témoigne de la dégradation du dialogue. Les évolutions récentes du droit du travail permettront-elles selon vous de surmonter ces défis ?
Depuis mon arrivée à l’Assemblée, j’ai eu l’occasion d’examiner en commission et en séance publique plusieurs textes relatifs à l’organisation du travail dans l’entreprise, et en particulier au dialogue social. Alors que les réformes présentées entendent donner davantage de liberté aux entreprises et aux actifs, les mesures adoptées contribuent en réalité à la limiter, tout en renfor- çant significativement le pouvoir des syndicats. A ce titre, la « loi travail » prévoit par exemple une augmentation des heures de délégation, l’obligation pour les PME de négocier avec des salariés mandatés, et même la création d’une instance régissant l’organisation du travail dans les franchises, qui sont pourtant par définition un réseau d’entreprises indépendantes. Ces mesures rigidifient considérablement le dialogue en entreprise. J’ai d’ailleurs interpellé le Gouvernement sur ce sujet, en dénonçant le système de mandatement dans les PME, ou encore la taxation des CDD.
Aussi, alors que le pouvoir des syndicats est étendu, leurs obligations de transparence ont été récemment allégées. La loi Sapin examinée en séance publique à l’Assemblée en 1e lecture par exemple énonçait que les syndicats seraient exemptés des obligations de transparence auxquelles sont soumises les organisations patronales. L’idée que les syndicats représenteraient l’intérêt général, argument invoqué à l’appui des exemptions, me parait dangereuse. La CGT, ce n’est pas l’Etat ! J’ai présenté des amendements à ce sujet. Si cette mesure ne figure plus dans le texte actuellement, l’extension du pouvoir des syndicats, sans renforcement de leur légitimité, est une réalité.
Quelles seraient d’après vous les solutions à mettre en œuvre ?
L’amélioration de l’organisation du travail et du dialogue social passe par davantage de liberté pour les entreprises et leurs salariés. Les entreprises devraient pouvoir fixer leurs propres règles, et le dialogue demeurer le plus simple possible. Pourquoi par exemple prévoir un intermédiaire dans les PME pour négocier à la place des salariés alors que, peu nombreux, ils peuvent échanger directement avec leur employeur ? Référendum d’entreprise, seuils sociaux… Quelques mesures seulement pourraient fluidifier considérablement le dialogue et l’organisation du travail.
La solution réside donc d’après moi dans la simplification du droit : laisser aux accords collectifs le soin de déterminer les règles applicables, cantonner la loi à ce qui est strictement nécessaire. Et c’est précisément ce que notre constitution lui a donné comme rôle.
La négociation elle-même devrait respecter un « principe de subsidiarité », soit régler les questions au plus petit échelon possible pour permettre aux entreprises d’adapter les règles à leurs besoins. Il faut faire confiance aux entreprises.
Enfin, pour que les accords négociés soient reconnus comme légitimes, il faut revoir la structure même du dialogue social. La représentativité des organisations professionnelles est un enjeu fondamental qui détermine la qualité du dialogue social.
Petit déjeuner GEEA autour de Gilles Pelisson, PDG de TF1
sur le Thème:
"Le rôle d'un grand média comme TF1 au sein de la société française"
L’implantation d’Airbnb dans le paysage Français n’a évidemment échappé ni aux élus, ni au Gouvernement et surtout pas à Bercy !
Les parlementaires étaient très nombreux au petit déjeuner organisé par le Président Olivier Dassault pour évoquer avec Emmanuel Marill, l’évolution de cette plateforme dans les régions Françaises, qui met en relation les volontaires au voyage et les hébergeurs de la planète.
Mais comment expliquer le succès d’Airbnb ?
Pour certains, cette économie est une solution durable, un amortisseur social, vers une sortie de crise, quand d’autres crient à la concurrence déloyale.
D’après Emmanuel Marill, tout le monde est gagnant : les touristes peuvent vivre comme chez l’habitant et se créer des souvenirs, les hôtes bénéficient un revenu complémentaire et les commerces de proximité jouissent de l’impact lié à l’augmentation du nombre de touristes.
Pour la France, deuxième destination au monde après les Etats-Unis, 350 000 logements sont enregistrés sur la plateforme et comptabilise 80% de ces derniers en dehors de Paris. Cette tendance va crescendo : aujourd’hui, Airbnb est présent dans pratiquement 1 commune sur 2 et l’entreprise souhaite participer à la revitalisation et à l’aménagement des territoires.
Les villes y trouvent leur compte. Pour l’instant Airbnb a commencé son expérimentation de la collecte de la taxe de séjour dans 20 villes et l’assumera dans l’ensemble des villes et villages de France à partir du deuxième trimestre 2017. A titre d’exemple, en seulement, un an, rien qu’à Paris, 5,5 millions d’euros de taxe de séjour ont été collectés.
D’après Emmanuel Marill, l’hospitalité est au cœur du développement touristique de demain, comme la sécurité des sites. Actuellement, le tourisme représente 7,4% du PIB. Airbnb souhaite créer de la valeur ajoutée dans les zones encore trop faiblement exploitées : « On pourrait en faire bénéficier des centaines de plages, de musées, des milliers de villages qui ne reçoivent pas la visite de touristes étrangers ».
Les élus ont beaucoup échangé sur la concurrence,jugée déloyale pour certains, avec l’hôtellerie. La réponse du patron d’Airbnb est limpide : « il n’existe pas d’étude qui démontre qu’Airbnb soit à l’origine de la fermeture d’un hôtel.
Dans certains segments et même quartiers, l’impact d’Airbnb est évident sur l’hôtellerie, mais à une époque récente où le flux de voyageurs ne cessait de croître en France, tout le monde s’y retrouvait. Aujourd’hui, suite aux drames le gâteau est stable et met à l’aune de nos réflexions ce sujet de concurrence.
Je pense qu’il faut garder la tête froide. Des frictions n’auront aucun intérêt à partir du moment où nous sommes à la recherche de flux internationaux ».
A l'occasion de son petit-déjeuner mensuel, GEEA, présidé par Olivier Dassault a reçu Michel Combes, PDG de Numericable-SFR sur le thème :
" La France connectée "