Yves Foulon

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Petit-déjeuner GEEA autour d'Airbnb

EN PRÉSENCE D'OLIVIER DASSAULT, JEAN-MICHEL FOURGOUS, YVES CENSI, GUILLAUME CHEVROLLIER, JEAN-MICHEL COUVE, DAVID DOUILLET, DANIEL FASQUELLE, MARIE-LOUISE FORT, YVES FOULON, CLAUDE DE GANAY, BERNARD GÉRARD, ARLETTE GROSSKOST, ALAIN HOUPERT, VALÉRIE LACROUTE, ISABELLE LE CALLENNEC, VÉRONIQUE LOUWAGIE, FRÉDÉRIC REISS, FRANÇOIS ROCHEBLOINE, FERNAND SIRÉ, CLAUDE STURNI, PASCAL THÉVENOT, ARNAUD VIALA

 

L’implantation d’Airbnb dans le paysage Français n’a évidemment échappé ni aux élus, ni au Gouvernement et surtout pas à Bercy !

Les parlementaires étaient très nombreux au petit déjeuner organisé par le Président Olivier Dassault pour évoquer avec Emmanuel Marill, l’évolution de cette plateforme dans les régions Françaises, qui met en relation les volontaires au voyage et les hébergeurs de la planète.

 

Mais comment expliquer le succès d’Airbnb ?

Pour certains, cette économie est une solution durable, un amortisseur social, vers une sortie de crise, quand d’autres crient à la concurrence déloyale.
D’après Emmanuel Marill, tout le monde est gagnant : les touristes peuvent vivre comme chez l’habitant et se créer des souvenirs, les hôtes bénéficient un revenu complémentaire et les commerces de proximité jouissent de l’impact lié à l’augmentation du nombre de touristes.

Pour la France, deuxième destination au monde après les Etats-Unis, 350 000 logements sont enregistrés sur la plateforme et comptabilise 80% de ces derniers en dehors de Paris. Cette tendance va crescendo : aujourd’hui, Airbnb est présent dans pratiquement 1 commune sur 2 et l’entreprise souhaite participer à la revitalisation et à l’aménagement des territoires.

Les villes y trouvent leur compte. Pour l’instant Airbnb a commencé son expérimentation de la collecte de la taxe de séjour dans 20 villes et l’assumera dans l’ensemble des villes et villages de France à partir du deuxième trimestre 2017. A titre d’exemple, en seulement, un an, rien qu’à Paris, 5,5 millions d’euros de taxe de séjour ont été collectés.

 

D’après Emmanuel Marill, l’hospitalité est au cœur du développement touristique de demain, comme la sécurité des sites. Actuellement, le tourisme représente 7,4% du PIB. Airbnb souhaite créer de la valeur ajoutée dans les zones encore trop faiblement exploitées : « On pourrait en faire bénéficier des centaines de plages, de musées, des milliers de villages qui ne reçoivent pas la visite de touristes étrangers ».

 

Les élus ont beaucoup échangé sur la concurrence,jugée déloyale pour certains, avec l’hôtellerie. La réponse du patron d’Airbnb est limpide : « il n’existe pas d’étude qui démontre qu’Airbnb soit à l’origine de la fermeture d’un hôtel.

Dans certains segments et même quartiers, l’impact d’Airbnb est évident sur l’hôtellerie, mais à une époque récente où le flux de voyageurs ne cessait de croître en France, tout le monde s’y retrouvait. Aujourd’hui, suite aux drames le gâteau est stable et met à l’aune de nos réflexions ce sujet de concurrence.

Je pense qu’il faut garder la tête froide. Des frictions n’auront aucun intérêt à partir du moment où nous sommes à la recherche de flux internationaux ».

GEEA vient de publier son livre blanc !

Tribune dans Le Figaro : Pour vaincre le chômage des jeunes, misons sur l'entreprise !

Proposition de loi d'Yves Foulon : Favoriser la création d'emplois dans les TPE

Yves Foulon, député de la Gironde et maire d’Arcachon, est avocat. Depuis son élection à la députation en 2012, il a déposé plusieurs propositions de loi afin de soutenir les entreprises face aux lourdeurs administratives et au poids des charges. Ilsouhaite notamment mettre un terme à l’instabilité juridique qui menace la pérennité des entreprises et propose d’exonérer les TPE de cotisations sociales, patronales et salariales pendant un an pour toute embauche d’un nouveau salarié en CDI.

Le seuil des 3 millions de demandeurs d’emploi sans activité a été franchi en septembre2013. Ainsi, un tiers de la population française en âge de travailler reste inactive malgré les tentatives du Gouvernement de freiner cette hausse par des emplois d’avenir, financées à 75 % par l’État, dans le secteur public et associatif ou encore les contrats de génération.

 

Les difficultés économiques que connaît actuellement le pays ont fait de l’emploi la priorité. Les gouvernements successifs ont mis en place des séries de mesures pour y remédier : primes, exonérations, aides financières...

 

Toutefois, du fait de la multiplication des plans, de leurs aménagements, de leur éparpillement dans le temps, il est difficile de s’y retrouver. C’est pourquoi les entreprises renoncent trop souvent à ces aides ou, dans l’ignorance, passent à côté d’un avantage dont elles auraient pu bénéficier.

 

Tous les acteurs économiques devraient avoir à cœur de favoriser l’attractivité de notre pays en améliorant notamment la qualité de son dialogue social. Car le climat actuellement tendu entre syndicats et dirigeants est en partie la cause de la chute de 77%  des investissements étrangers en France l’an dernier. C’est d’autant plus frappant que sur la même période, ils ont augmenté de presque 400% en Allemagne !

 

Certains dans notre pays ne veulent pas comprendre que l’instabilité sociale et fiscale réduit l’attractivité de la France. J’espère d’ailleurs que la proposition de résolution n°352 que j’ai déposée en novembre 2012 tendant à la création d’une commission d’enquête sur le coût économique de l’instabilité juridique en matière fiscale et sociale, pourra être discutée et adoptée dans les prochains mois, car cette situation pousse malheureusement les entreprises à survivre en rognant sur la masse salariale et les embauches.

 

Il n’existe pas actuellement de dispositif d’aide à l’embauche puissamment incitatif. Le dispositif « zéro charges » mis en place sous l’impulsion du Président Nicolas Sarkozy en décembre 2008 a permis environ un million d’embauches en 2009. Il s’agissait d’une aide de 185 euros par mois pendant un an pour les employeurs de moins de dix salariés recrutant un salarié au Smic. Lors de la campagne présidentielle de 2012, il avait également proposé d’exonérer de toutes charges patronales de façon permanente et dans la limite du plafond de la Sécurité sociale (2,2 Smic), les entreprises qui embaucheraient un chômeur de plus de 55 ans en CDI ou en CDD de plus de 6 mois.

 

M’inspirant de cet exemple, j’ai déposé en novembre 2013une proposition de loi n° 1514 tendant à favoriser la création d’emplois dans les très petites entreprises. L’objectif de cette proposition de loi soutenue par une cinquantaine de députés UMP est d’exonérer de cotisations sociales, patronales et salariales, pendant un an toute entreprise de moins de 10 salariés qui embaucherait un nouveau salarié en CDI. L’adoption de ce texte permettrait d’enrayer significativement le chômage, de soutenir de manière pérenne les TPE et l’artisanat, et de favoriser le secteur des services à la personne car ce dispositif pourrait également concerner les particuliers employeurs.