Philippe Briand

Petit-déjeuner autour de Martin Bouygues

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Jacques-Alain Bénisti, Philippe Briand, Bernard Brochand, Guillaume Chevrollier, Edouard Courtial, Virginie Duby-Muller, Claude de Ganay, Annie Genevard, Claude Greff, Valérie Lacroute, Charles de la Verpillère, Isabelle Le Callennec, Marc Le Fur, Véronique Louwagie, Gilles Lurton, Patrice Martin-Lalande, Yannick Moreau, Pierre Morel A l'Huissier, Yves Nicolin, Patrick Ollier, Bernard Perrut, Frédéric Reiss, Arnaud Robinet, François Scellier, 

autour de Martin Bouygues

Président Directeur Général du groupe Bouygues

sur le thème :

"Normes et contraintes fiscales : comment continuer à être performant ?"

La dernière revue est en ligne !

GEEA vient de publier son livre blanc !

Lu dans les Echos : La loi El Khomri, symbole de tous les renoncements

Lu dans les Echos : La loi El Khomri, symbole de tous les renoncements

90 parlementaires, membres de GEEA ont publié cette tribune dans les Echos pour dénoncer le projet de loi El Khomri.

Tribune dans Le Figaro : Pour vaincre le chômage des jeunes, misons sur l'entreprise !

La question écrite de GEEA sur le relèvement des seuils sociaux et fiscaux

Afin de concrétiser la proposition n°11 du livre blanc, GEEA a proposé à ses parlementaires membres de dépose une question écrite auprès du ministre du travail. L'objectif : relever les seuils sociaux et fiscaux de 10 à 20 et de 50 à 100 salariés. 

"Les comparaisons internationales de démographie d'entreprises montrent, qu'en France, l'augmentation des effectifs d'une entreprise et donc le franchissement de certains seuils, accroît très significativement le coût social pour l'employeur tout en y additionnant de nouvelles réglementations. En France, 7 ans après sa création, une entreprise emploie en moyenne 20 salariés, contre 80 en Grande-Bretagne. L'effectif moyen de toutes les entreprises françaises à leur création est de 2,7 personnes contre 6,6 aux États-unis ou encore 4,5 en Allemagne. Véritable frein psychologique à l'embauche, ces seuils sont perçus par l'employeur comme un facteur de complexification administrative et de hausse des cotisations. À titre d'exemple, le franchissement de la barre des 50 salariés a pour conséquence l'application de 34 législations et réglementations supplémentaires pour un coût représentant 4 % de la masse salariale. Il souhaite savoir si le Gouvernement prendra en compte la proposition de Génération entreprise-entrepreneurs associés, composée 120 de parlementaires, demandant le relèvement des seuils sociaux de 10 à 20 et de 50 à 100 salariés. Une telle mesure atténuera la « peur d'embaucher ». Son impact sur l'emploi serait important : 22 500 entreprises embaucheraient des salariés supplémentaires sans ces seuils sociaux. En 2012, l'INSEE et l'IFRAP évaluaient la perte d'emplois générés par les seuils sociaux entre 70 000 et 140 000 emplois."

Les parlementaires de GEEA reçus par Nicolas Sarkozy

Olivier Dassault, accompagné de quelques parlementaires, membres son association "Génération Entreprise Entrepreneurs Associés" (GEEA), a été reçu par Nicolas Sarkozy. L'avenir des entreprises françaises et les mesures de sortie de crise furent au menu des discussions avec l'ancien chef de l'Etat. Cette rencontre devrait permettre d'alimenter la réflexion de GEEA engagée dans la rédaction d'un livre blanc sur les entreprises d'ici la fin de l'année.

Tribune dans Valeurs Actuelles : Monsieur Hollande, ouvrez les yeux !

– Valeurs Actuelles – TRIBUNE, juillet 2013 –

Monsieur Hollande, ouvrez les yeux !

Alors que la France est en récession, le gouvernement n’a d’autre réponse que d’augmenter les prélèvements sur les entreprises.

Alors que nous sommes en pleine crise économique, que les marges brutes des entreprises françaises sont les plus basses d’Europe, que les plans sociaux s’accumulent, qu’on dénombre 1 328 chômeurs supplémentaires chaque jour, nous avons quotidiennement de nouvelles preuves de l’amateurisme du président de la République et de son gouvernement.

François Hollande veut se convaincre que le délai de grâce de deux ans pour revenir à un déficit de 3 % accordé par la Commission européenne est une bonne nouvelle. Mais c’est reculer pour mieux sauter ! L’austérité qui sera menée sera peut-être un peu moins brutale car étalée dans le temps, mais elle restera forte (avec un ajustement annuel de 1,3 point de PIB de 2012 à 2015) et très douloureuse car il n’y a aucune chance pour que le chômage baisse avant 2015.

Bercy a déposé il y a quelques jours au Parlement son projet de loi de règlement du budget de l’État au titre de l’année 2012, aux fins d’approbation des comptes. Alors que la France est entrée en récession, le gouvernement s’autocongratule en affirmant que « la France […]a bien résisté, ne subissant pas de repli marqué de son activité à l’inverse de ses partenaires de la zone euro ». Pourtant, en 2012, tous les secteurs d’activité sont marqués par la dégradation de l’activité.

À l’été 2012, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a augmenté brutalement le forfait social en le faisant passer de 8 à 20 %. S’il avait voulu déstabiliser le climat social des PME et des grandes entreprises, il ne s’y serait pas pris autrement. Cette décision a notamment abouti pour de nombreux salariés à la fin de l’abondement d’employeur aux plans d’épargne d’entreprise (PEE) et plans d’épargne pour la retraite collectifs (Perco). Sans oublier la perte de revenus non négligeable pour plusieurs millions de salariés à la suite de la suppression des heures supplémentaires défiscalisées.

En additionnant les mesures du premier budget rectificatif de 2012 de la nouvelle majorité (relèvement du forfait social – la fiscalité sur l’intéressement et la participation -, taxe sur les dividendes) aux mesures du budget 2013 et du financement de la Sécurité sociale, on atteint des hausses de prélèvements de 16 milliards sur les entreprises. À cette somme, il faut ajouter les 3 milliards de prélèvement écologique que le gouvernement a prévu pour financer son crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Au total, la hausse des prélèvements sur les entreprises atteint donc 19 milliards d’euros pour un crédit d’impôt de 20 milliards qualifié de « révolution copernicienne » par M.Moscovici ! Le gouvernement n’a fait que donner d’une main ce qu’il a repris de l’autre. Tout cela pour aboutir à l’attribution de 4 324 CICE pour 2,5 millions d’entreprises asphyxiées !

Pour sortir de la crise, le gouvernement doit diminuer significativement les dépenses publiques, baisser les cotisations patronales et salariales, exonérer de charges sociales pendant trois ans les TPE qui embauchent en CDI un chômeur, opter pour une flexisécurité plus opérante.

C’est ainsi que nous gagnerons en compétitivité, que nous aurons une chance de réindustrialiser la France et de créer de l’emploi.

La question écrite de GEEA sur les limites du CICE

41 parlementaires, membres de GEEA, ont adressé une question écrite, parue au Journal Officiel, à Bernard Cazeneuve, ministre chargé du budget.

 

Afin de bénéficier du CICE, les entreprises doivent respecter plusieurs obligations déclaratives auprès de l'Urssaf et de l'administration fiscale, sous format papier. S'ajoute, ainsi, un coût pour l'entreprise, en termes de gestion, lié à la justification de la destination de ce crédit. C'est une véritable « usine à gaz » qui renforce la méfiance des entreprises. Ce crédit d'impôt n'a aucun impact pour les entreprises n'employant que des salariés à haut niveau de qualification, rémunérés à plus de 2,5 fois le SMIC. Il ne ralentira donc pas les fuites des cerveaux et l'exil des jeunes que la France éduque et qui préfèrent partir pour s'assurer un avenir meilleur. Les entreprises se délocalisent de plus en plus, dans les pays voisins, là où nos jeunes se sont installés, là où les charges et la réglementation sont moins lourdes, là où les pouvoirs publics les accueillent avec bienveillance. Les entrepreneurs restent vigilants quant aux contreparties supplémentaires susceptibles d'être exigées par les pouvoirs publics au cas où ils viendraient à bénéficier de ce dispositif. Pour gérer leur société, les entrepreneurs ont besoin d'un cadre juridique, fiscal stable et simplifié. C'est en prenant des mesures en ce sens que les pouvoirs publics retrouveront de la crédibilité et la confiance des créateurs d'emplois et de richesse. Les parlementaires souhaitent savoir si le Gouvernement compte simplifier ce crédit d'impôt compétitivité emploi. En baissant directement les charges des entreprises à hauteur de 30 milliards d'euros comme le préconise le rapport Gallois, le Gouvernement contribuerait à améliorer les marges des entreprises, qui sont les plus faibles d'Europe !

Obélix et Astérix nous ont quittés... par Philippe Briand

Qui dans notre pays crée de la richesse, de la valeur ajoutée, de l’emploi, du mieux-être pour chacun des Français? Qui si ce n’est celui qui entreprend, investit, imagine un avenir économique où tout un chacun peut trouver sa place?

La France est en deuil. En deuil de sa compétitivité économique, en deuil de ses réformes, en deuil de sa vision de l’avenir. Preuve en est, certains qui ont tant aimé notre pays, nous ont quittés pour des raisons terriblement concrètes. Je pense, sans détours, à notre Obélix national, Gérard Depardieu, et à son compère Astérix, Christian Clavier qui, sous le choc d’un coup de menhir fiscal devenu insupportable, se sont réfugiés dans un nouveau village gaulois dont le nom est Russie pour l’un, Grande Bretagne pour l’autre. Cette désertion n’est en aucun cas un acte de lâcheté, comme le soutiennent les reliquats d’une nomenklatura intellectuelle et bien-pensante de gauche. Non, elle est une rébellion animée d’un réalisme et d’un bon sens qui sonnent l’alerte que dans notre pays tout marche à l’envers: une idéologie vieillotte au pouvoir, une mentalité ringarde qui pense que les riches sont des salauds, une technocratie tatillonne qui suppose que tout le monde est coupable. Mais par Toutatis, Qui dans notre pays crée de la richesse, de la valeur ajoutée, qui donne les conditions de la croissance, de l’emploi, donc du mieux-être pour chacun des Français? Qui, si ce n’est celui qui entreprend, investit, imagine un avenir économique où tout un chacun peut trouver sa place?


Aujourd’hui, tout se passe comme s’il fallait casser du riche au prétexte qu’il s’enrichit…gratuitement! Mais qui prend les risques? Qui les assume? Qui les repense, ces risques, sans cesse? Pourquoi nous ont-il quittés? «Dites-moi qu’ils sont partis pour une autre que moi mais pas à cause de moi», dit le chanteur! Bien sûr qu’ils sont partis à cause des dirigeants actuels, ceux d’une France qui ne voit plus les choses en face et s’offre un délire dont elle n’a plus les moyens: déficit budgétaire abyssal, dette publique aux limites du supportable, protections sociales en tout genre qui garantissent tellement mieux ceux qui ne font rien que ceux qui travaillent ou souhaitent travailler. 


Ah oui, la France vit au-dessus d’elle-même mais désormais au-dessous des autres pays. Chaque jour, une usine ferme. Chaque jour, faillites et délocalisations font que des milliers d’emplois et de familles sont sacrifiés parce qu’aucune vision stable de l’avenir n’est proposée. Parce qu’aucune de ces entreprises ou de ces entrepreneurs ne peuvent s’appuyer sur une fiscalité stable. Parce que les lois, décrets, directives, sont autant de guillotines administratives qui coupent toute énergie, toute initiative, toute création, tout simplement toute liberté d’entreprendre. Et que tout cela se traduit par un chiffre, un seul chiffre: la France vient de perde quatre places au classement des pays les plus attractifs…la reléguant au niveau des pays oubliés de la mondialisation dont par pudeur je ne veux pas citer les noms! 
Et si le patron de LVMH met une partie de son holding familial en Belgique, ce n’est pas en raison d’un coup de foudre soudain pour un plat pays qui n’est pas le sien, mais parce qu’il veut protéger l’intégrité de son groupe et de ses 98 000 salariés! Disons les choses, en décembre dernier, Paul-Charles Ricard, au nom de cette réalité fiscalement totalitaire, a dû vendre près de 450 000 actions de son groupe pour s’acquitter en France des droits de succession de son père Patrick Ricard. Cela lui a coûté 46 millions d’euros!
Concrètement, quelles conséquences? Dramatiques, si l’on comprend que vendre des actions, c’est potentiellement le risque de perdre le contrôle de son entreprise au profit d’un fonds qui, le plus souvent, ne connaît même pas le métier! C’est autant d’argent que l’entreprise n’a plus pour pouvoir se développer! C’est imposer à son groupe, à ses cadres, à ses salariés, une vision à court terme alors qu’il faut du long terme pour mettre en œuvre une stratégie de développement efficace! Bref, quand un chef d’entreprise, héritier en ligne directe, paye l’imposition des plus-values de cessions de valeurs désormais au taux de 24% au lieu de 19%, plus 15,5% de prélèvements sociaux, cela revient tout simplement à mettre en péril la sécurité économique de notre pays!
Alors, il est temps de réagir et d’expliquer. Si nous ne réagissons pas et n’expliquons pas, la France sera bientôt un pays de pauvres. Malheureusement, bien des chiffres le montrent déjà. Au risque de choquer, notre pays est un pays en voie de sous-développement, avec une croissance négative, avec un assistanat grandissant, avec des taux de prélèvements obligatoires irrationnels, avec une lisibilité fiscale nulle à court terme et totalement improductive, avec une image d’elle-même dégradée, avec le secret espoir d’échapper à la crise en échappant à notre histoire commune: 400 000 Français vivent à Londres, préférant le fog britannique au brouillard épais de notre vision économique à visibilité nulle, pour créer une startup avec 15 livres!
Oui, nous sommes tous en exil de nous-mêmes, chefs d’entreprises, cadres, salariés. En exil d’une France qui ne prend pas la mesure des choses. Une France qui compte près de 8 millions de ses hommes et femmes – je pense aux jeunes surtout - vivant sous le seuil de la pauvreté! Et tout cela, en raison du règne grandissant d’une médiocratie au pouvoir, sûre d’elle-même, arrogante et inquisitoriale, qui a perdu le sens de la réalité au nom d’une implacable idéologie dépassée et qui n’a jamais fait ses preuves, ni dans l’histoire du monde, ni au nom des libertés individuelles.
Alors oui, aujourd’hui je suis en colère parce que je sais qu’une autre vision de notre économie est possible, en colère parce qu’il nous faut revoir toute notre politique fiscale en instaurant une flat tax encourageante alors que l’on saigne de plus en plus les entreprises et les revenus de ceux qui ont la capacité d’investir, en colère parce que je sais qu’il existe une foule immense de jeunes talents qui ne peuvent plus s’exprimer ou s’expriment au rabais, en colère parce j’aime mon pays et que je me demande parfois si mon pays aime encore ceux contribuent économiquement à sa grandeur et à son rayonnement. En colère, parce que parfois la colère est une vertu morale lorsqu’elle permet à ce qui est juste et bon pour chacun, de triompher de ce qui est injuste et mauvais pour tous. Que l’envol migratoire de nos gloires nationales sonne comme le signe d’une reconquête des grands espaces où la créativité économique se déploierait librement et pour une société meilleure! «Par tous les dieux, que Toutatis nous entende!»

Tribune dans le Monde : Arrêtons d'accabler nos entrepreneurs !