Isabelle Le Callennec

Petit-déjeuner autour de Martin Bouygues

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Jacques-Alain Bénisti, Philippe Briand, Bernard Brochand, Guillaume Chevrollier, Edouard Courtial, Virginie Duby-Muller, Claude de Ganay, Annie Genevard, Claude Greff, Valérie Lacroute, Charles de la Verpillère, Isabelle Le Callennec, Marc Le Fur, Véronique Louwagie, Gilles Lurton, Patrice Martin-Lalande, Yannick Moreau, Pierre Morel A l'Huissier, Yves Nicolin, Patrick Ollier, Bernard Perrut, Frédéric Reiss, Arnaud Robinet, François Scellier, 

autour de Martin Bouygues

Président Directeur Général du groupe Bouygues

sur le thème :

"Normes et contraintes fiscales : comment continuer à être performant ?"

La dernière revue est en ligne !

Petit-déjeuner GEEA autour d'Airbnb

EN PRÉSENCE D'OLIVIER DASSAULT, JEAN-MICHEL FOURGOUS, YVES CENSI, GUILLAUME CHEVROLLIER, JEAN-MICHEL COUVE, DAVID DOUILLET, DANIEL FASQUELLE, MARIE-LOUISE FORT, YVES FOULON, CLAUDE DE GANAY, BERNARD GÉRARD, ARLETTE GROSSKOST, ALAIN HOUPERT, VALÉRIE LACROUTE, ISABELLE LE CALLENNEC, VÉRONIQUE LOUWAGIE, FRÉDÉRIC REISS, FRANÇOIS ROCHEBLOINE, FERNAND SIRÉ, CLAUDE STURNI, PASCAL THÉVENOT, ARNAUD VIALA

 

L’implantation d’Airbnb dans le paysage Français n’a évidemment échappé ni aux élus, ni au Gouvernement et surtout pas à Bercy !

Les parlementaires étaient très nombreux au petit déjeuner organisé par le Président Olivier Dassault pour évoquer avec Emmanuel Marill, l’évolution de cette plateforme dans les régions Françaises, qui met en relation les volontaires au voyage et les hébergeurs de la planète.

 

Mais comment expliquer le succès d’Airbnb ?

Pour certains, cette économie est une solution durable, un amortisseur social, vers une sortie de crise, quand d’autres crient à la concurrence déloyale.
D’après Emmanuel Marill, tout le monde est gagnant : les touristes peuvent vivre comme chez l’habitant et se créer des souvenirs, les hôtes bénéficient un revenu complémentaire et les commerces de proximité jouissent de l’impact lié à l’augmentation du nombre de touristes.

Pour la France, deuxième destination au monde après les Etats-Unis, 350 000 logements sont enregistrés sur la plateforme et comptabilise 80% de ces derniers en dehors de Paris. Cette tendance va crescendo : aujourd’hui, Airbnb est présent dans pratiquement 1 commune sur 2 et l’entreprise souhaite participer à la revitalisation et à l’aménagement des territoires.

Les villes y trouvent leur compte. Pour l’instant Airbnb a commencé son expérimentation de la collecte de la taxe de séjour dans 20 villes et l’assumera dans l’ensemble des villes et villages de France à partir du deuxième trimestre 2017. A titre d’exemple, en seulement, un an, rien qu’à Paris, 5,5 millions d’euros de taxe de séjour ont été collectés.

 

D’après Emmanuel Marill, l’hospitalité est au cœur du développement touristique de demain, comme la sécurité des sites. Actuellement, le tourisme représente 7,4% du PIB. Airbnb souhaite créer de la valeur ajoutée dans les zones encore trop faiblement exploitées : « On pourrait en faire bénéficier des centaines de plages, de musées, des milliers de villages qui ne reçoivent pas la visite de touristes étrangers ».

 

Les élus ont beaucoup échangé sur la concurrence,jugée déloyale pour certains, avec l’hôtellerie. La réponse du patron d’Airbnb est limpide : « il n’existe pas d’étude qui démontre qu’Airbnb soit à l’origine de la fermeture d’un hôtel.

Dans certains segments et même quartiers, l’impact d’Airbnb est évident sur l’hôtellerie, mais à une époque récente où le flux de voyageurs ne cessait de croître en France, tout le monde s’y retrouvait. Aujourd’hui, suite aux drames le gâteau est stable et met à l’aune de nos réflexions ce sujet de concurrence.

Je pense qu’il faut garder la tête froide. Des frictions n’auront aucun intérêt à partir du moment où nous sommes à la recherche de flux internationaux ».

GEEA vient de publier son livre blanc !

La maison de l’emploi, facteur de compétitivité économique et de cohésion sociale par Isabelle Le Callennec

Isabelle Le Callennec a débuté sa carrière politique en étant une élue locale de Vitré, en Ille-et-Vilaine. Elle a naturellement succédé à l'ancien ministre de la Justice Pierre Méhaignerie en 2012 au siège de député. Très impliquée dans l’attractivité de son territoire, la grande priorité de son mandat de parlementaire est dédiée à l’emploi.

Depuis juin 2015, Isabelle Le Callennec est également vice-présidente du parti Les Républicains.

La France compte 6 millions de personnes inscrites à Pôle emploi, quels sont, selon vous, les leviers d’actions pour relancer la machine économique et l’emploi ?

Ce sont les entreprises qui créent les emplois. Elles exhortent les pouvoirs publics à créer un climat favorable à leur compétitivité dans un contexte de mutation profonde.  Baisse des charges qui pèsent sur le travail et le capital, refonte du code du travail, moratoire sur les normes, recul de la complexité administrative…  sont les conditions sine qua non de leur développement. A cela s’ajoute la nécessité de conforter le capital humain de l’entreprise et de trouver des salariés motivés et formés aux besoins de l’entreprise, au plus près des territoires. Tant que le gouvernement n’aura pas compris et admis ces incontournables du retour de la confiance, la France peinera à retrouver le chemin de la croissance et restera l’un des tout derniers pays à ne pas voir son chômage de masse reculer.


Le Gouvernement a annoncé un Projet de loi travail, pensez-vous qu’il répond aux enjeux de la crise de l’emploi ? Va-t-il assez loin ?

La 1ère version de l’avant-projet de loi allait dans le bon sens puisqu’il annonçait une refonte du code du travail et s’attaquait enfin à une difficulté majeure très souvent signalée par les chefs d’entreprises, singulièrement les PME : la peur d’embaucher. Le gouvernement semblait avoir compris qu’une entreprise n’est pas douée d’immortalité, qu’elle se crée, se développe, parfois meurt…  c’est la « destruction créatrice » décrite par Joseph Schumpeter. Le texte avait pour objectif d’instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs. Il reconnaissait implicitement les rigidités du marché du travail qui protège les  « insiders », au détriment des « outsiders », tout particulièrement les jeunes et de plus en plus les séniors et plus généralement les moins qualifiés des Français.


Ce projet de loi ne satisfait personne. Ni les syndicats salariés. Ni les syndicats patronaux. Pensez-vous que c’est un échec de la méthode ?

La 1ere version a en effet évolué à la suite des manifestations et autres oppositions d’une majorité parlementaire plus divisée que jamais. Le texte présenté au Conseil des Ministres le 24 mars ne satisfait plus personne, et surtout les représentants des entreprises qui fustigent les « reculs » : sur le plafonnement des indemnités prudhommales, la définition du licenciement économique, les accords « offensifs », la possibilité de négocier le temps de travail au plus près de l’entreprise,... Compte tenu de la volonté de certaines organisations syndicales de voir le report de l’examen du texte voire, son retrait, compte tenu de l’incertitude qui pèse sur le comportement des députés de la majorité, il y a fort à parier, hélas, que le texte, au final, n’aura pas atteint l’objectif contenu dans le titre, et pire, n’aura pas offert la puissance nécessaire à l’inversion de la courbe du chômage.  

 
Dans le cadre du débat parlementaire, qu’allez-vous proposer pourjustement permettre aux entreprises de créer plus facilement de l’emploi ?

Nous allons tenter de faire de la pédagogie sur les réalités vécues par les entreprises qui n’ont pas toutes la même taille, n’évoluent pas toutes sur les mêmes marchés, ne rencontrent pas toutes les mêmes difficultés. Nous allons tenir bon sur la nécessité de « dérigidifier » le marché du travail, améliorer le dialogue social, former tout au long de la vie. S’agissant du code du travail, nous allons insister pour que soient redéfinies les normes sociales fondamentales et que tout le reste soit renvoyé à la négociation collective, au niveau de l’entreprise ou des branches, selon unprincipe de subsidiarité ; pour exemple, le temps de travail doit pouvoir être négocié librement dans l’entreprise, dans la limite des 48 heures imposées par le droit européen.

 

Que préconisez-vous pour « fluidifier » davantage le marché du travail ?

Le chômage est la première des inégalités. Toutes les familles sont touchées. La bataille pour l’emploi doit être livrée pour être gagnée ; la précarité gagne puisque plus de 80% des contrats signés le sont en contrat à durée déterminée, dont 50% de moins de 10 jours. Nous ne pouvons dès lors pas faire l’économie d’une réforme de l’assurance chômage, avec un double objectif : sécuriser les revenus des demandeurs d’emploi mais en même temps, inciter à un retour rapide vers l’emploi, en travaillant sur la mobilité professionnelle mais aussi géographique des demandeurs d’emploi. Si les partenaires sociaux, actuellement en négociation sur la nouvelle convention (en pleine période de désaccord total sur la loi travail !), ne parviennent pas à s’entendre, il ne faut pas exclure la possibilité de voir l’Etat reprendre la main. Le paritarisme tel qu’il est pratiqué aujourd’hui apparait à bien des égards à bout de souffle et ne doit pas être un frein supplémentaire à toute évolution.

On l’a vu précédemment, tout ne passe pas par le code du travail. Dans votre circonscription, à Vitré, le taux de chômage est à peine supérieur à 5 %, quelle est la recette ?

Un climat « business friendly » insufflé par mon prédécesseur Pierre Méhaignerie depuis plus de 40 ans : la présence d’infrastructures de transports, une fiscalité modérée, la prise de risque des collectivités avec la politique des « bâtiments relais », l’ « éthique de travail » des salariés,… le choix de l’industrie et donc de l’économie productive. 42% des salariés travaillent dans l’industrie. C’est le 1er pays industriel de Bretagne, ce qui fait sa force, mais aussi sa faiblesse, puisque nombre d’entreprises sont soumises à la concurrence mondiale, d’où le souci constant de la compétitivité et le soutien à l’innovation.

Concrètement, comment s’articule le lien entre le service public de l’emploi et le monde économique ?  Et comment faites-vous pour réunir autour de la table ces deux « milieux » que l’on présente parfois comme opposé dans les logiques ?

Nous pouvons compter sur un formidable outil qu’est la Maison de l’emploi, de l’entreprise et de la formation professionnelle. Créée il y a 10 ans, elle regroupe sous un même toit tous les acteurs de l’emploi : pôle emploi, la mission locale pour les jeunes, le service insertion de la communauté d’agglomération, un centre de ressources documentaires, mais aussi les chambres consulaires (chambres d’agriculture, des métiers, de l’industrie et du commerce) ou encore le Centre d’information et d’orientation de l’Education nationale. La Maison de l’emploi est présidée par un chef d’entreprise et son directeur est également directeur de Pôle emploi.  Nous bénéficions des qualités humaines et professionnelles d’une équipe resserrée, dont les membres partagent les mêmes valeurs et appliquent avec succès la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences à l’échelle d’un territoire. Je préside pour ma part le Comité consultatif qui réunit les partenaires sociaux, des représentants des structures de l’insertion par l’activité économique, des centres de formation,… Je leur soumets les textes de loi avant leur examen au Parlement et leur demande leur avis sur leur mise en œuvre concrète, une fois votée.


Pensez-vous ce modèle généralisable à l’échelle de la France ?

Oui, dès lors qu’il y a la volonté de tous de concilier compétitivité économique et cohésion sociale.

Petit déjeuner autour de Michel Combes, Président Directeur Général de Numericable-SFR

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Guillaume Chevrollier, Julien Dive, Philippe Dominati, Claude de Ganay, Bernard Gérard, Denis Jacquat, Charles de la Verpillère, Isabelle Le Callennec, Gilles Lurton, Alain Moyne-Bressand, Pierre Morel-A-l'Huissier, Frédéric Reiss, Fernand Siré, Guy Teissier, Pascal Thévenot, Arnaud Viala, Philippe Vitel

A l'occasion de son petit-déjeuner mensuel, GEEA, présidé par Olivier Dassault a reçu Michel Combes, PDG de Numericable-SFR sur le thème : 

" La France connectée "

Lu dans les Echos : La loi El Khomri, symbole de tous les renoncements

Lu dans les Echos : La loi El Khomri, symbole de tous les renoncements

90 parlementaires, membres de GEEA ont publié cette tribune dans les Echos pour dénoncer le projet de loi El Khomri.

Petit-déjeuner autour de Thibaud Simphal, directeur d'Uber France

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Arlette Grosskost, Michel Herbillon, Denis Jacquat, Jean-Michel Couve, Virginie Duby-Muller, Gérard Menuel, Frédéric Reiss, Arnaud Viala, Jean-Pierre Vial, Claude Sturni, Pierre-Morel-A-l'Huissier, Bérengère Poletti, Jean-François Mancel, Jean-Baptiste Lemoyne, Gilles Lurton, Claude de Ganay, Philippe Gosselin, Claude Greff, Isabelle Le Callennec

A l'occasion de son petit-déjeuner mensuel, GEEA, présidé par Olivier Dassault a reçu Thibaud Symphal, General Manager Uber France sur le thème : 

" UBER ou la révolution des services? "

 

Petit-déjeuner autour de Gérard Pélisson, co-fondateur du groupe Accor

En présence d’Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Edouard Courtial, Claude de Ganay, Annie Genevard, Philippe Gosselin, Claude Greff, Arlette Grosskost, Valérie Lacroute, Isabelle Le Callennec, Alain Marsaud, Alain Moyne-Bressand, Claudine Schmid, Fernand Siré, Arnaud Viala

« L’histoire d’Accor est une aventure humaine, entrepreneuriale. Nous avons inventé le concept de co-présidence qui dans le monde politique ne saurait exister parce que cela demande un respect mutuel extraordinaire. Nous formons encore avec mon co-fondateur, Paul Dubrule, un tandem inoxydable après 50 ans : nous sommes totalement incompatibles mais formidablement complémentaires ».

C’est sur ce ton décontracté et espiègle que Gérard Pélisson, cofondateur du groupe Accor, un des leaders mondiaux de l’hôtellerie, a débuté son intervention. Il préside également l’Institut Paul Bocuse et l’union des français de l’étranger.

De nombreux parlementaires étaient présents pour entendre le témoignage entrepreneurial d'un homme d'exception qui participe au rayonnement de la France dans le monde.

Petit-déjeuner autour de François Moutot, ACPMA

Sur le thème :

" Quel artisanat pour demain ? "

 

François Moutot est directeur général de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat

« Quel artisanat pour demain ? » était le thème très large sur lequel devait composer le directeur général de l’APCMA, François Moutot.

Au cours de ce petit-déjeuner, le directeur général dénoncera les conséquences du compte personnel pénibilité « Au-delà des contraintes administratives que cela implique, ce compte personnel est encore pire en termes de symbole et de signification. On a réussi à instiller dans la société Française que travailler, c’est pénible ! »

Premier recruteur de jeunes apprentis, le secteur de l’artisanat par l’intermédiaire de son représentant reproche qu’aucune mesure anti-conjoncture n’ait été prise pour éviter la baisse de l’apprentissage, bien au contraire ! « Le Gouvernement précédent avait mis en place les développeurs d’apprentissage qui allaient dans chaque entreprise inciter le chef d’entreprise à recevoir un apprenti. On a réussi à les maintenir pendant deux ans, ils disparaîtront en 2015. Le Gouvernement actuel a aussi supprimé les primes à l’apprentissage et l’avantage fiscal. »

A la question de Véronique Louwagie, députée de l’Orne sur la lourdeur administrative dans l’utilisation des machines dangereuses par que les apprentis mineurs, le directeur général précise que « la France a souhaité être plus sévère que les directives européennes lui imposait. Les administrateurs hors sol ont une vision manichéenne de l’entreprise. On se retrouve avec des textes aberrants. Les jeunes de 15-16 ans ne peuvent pas se servir d’une perceuse, d’une foreuse alors que les enfants de 10 ans aux Etats-Unis les utilisent dans leur formation.

Comment un charpentier pourra apprendre son métier s’il ne peut pas monter sur le toit ?

Moralité, nos entreprises rechignent à employer des apprentis mineurs. Nous n’allons embaucher que des apprentis majeurs. »

Quand François Rochebloine, député de la Loire, souligne les difficultés rencontrées par les artisans suite aux dysfonctionnements du RSI et les méthodes de recouvrements, François Moutot dénonce les situations kafkaïennes dans lesquels se retrouvent les artisans vertueux. « Certes, le RSI est l’interlocuteur social unique, mais il délègue certaines fonctions au réseau des URSSAF, comme le calcul et l’encaissement des cotisations et tout ou partie du recouvrement. L’URSSAF agit alors pour le compte et sous l’appellation du RSI avec des outils informatiques et méthodes qui n’ont pas été harmonisés. » 

Plusieurs parlementaires présents tels qu’Etienne Blanc, député de l’Ain ont souligné que l’impact de la suppression de 11,7 milliards de dotations aux collectivités locales aurait inévitablement un impact sur l’artisanat qui n’a pas été quantifié par le Gouvernement.

 

Petit-déjeuner autour de Philippe d'Ornano, Co-président d'Asmep-ETI

GEEA a reçu le co-président d’Asmep-ETI et Président du directoire de Sisley pour échanger, avec les adhérents et les parlementaires, sur la situation des « ETI : le capitalisme de long terme au service des territoires ».

Le nombre d’ETI Françaises est très faible, 4 600, en comparaison à l’Allemagne (12 500), au Royaume-Uni (10 000), ou encore l’Italie (8 000).  

Pourtant, ces ETI sont des atouts économiques majeurs. « Elles sont à 65% avec des sièges sociaux hors de l’Ile de France ; ce sont des entreprises des régions et qui donnent à nos territoires une stabilité grâce à leur solidité.

Elles représentent : 27% du chiffre d’affaires des entreprises françaises, 1/3 des exportations et 22% de l’emploi salarié. Leur modèle économique est très apprécié par les salariés. Elles allient la proximité grâce à leur taille humaine et en même temps donnent une sécurité aux salariés du fait de leur dimension. Contrairement aux PME, elles n’ont pas de problème de financement. 80% des ETI sont des entreprises familiales. » développe le Président Philippe d’Ornano.

Mais comment développer nos ETI ? « C’est justement l’ambition de l’Asmep » répond-il. « Si on veut créer davantage d’ETI sur le modèle allemand, il faut créer un écosystème raisonnablement compétitif par rapport à la moyenne européenne. En France, nous n’avons pas intégré que les entreprises travaillent dans un environnement et une concurrence mondiale. On ne peut pas vivre replié sur nous-même sans analyser les conséquences des mesures qu’on prend. Il est important de comparer nos systèmes. »

Et quand il parle de la fiscalité des entreprises, la comparaison avec les autres états européens fait mouche : « On taxe 40% de plus les entreprises Françaises, non pas qu’en Chine, mais que la moyenne européenne ! Comment peut-on durablement construire des entreprises et développer les ETI dans ces conditions ? Il y a un enjeu énorme sur la taxation des outils de production.

La France a le taux d’impôt sur les sociétés le plus élevé d’Europe qui peut monter jusqu’à 38%. Comme les marges sont historiquement faibles et que c’est un impôt sur les bénéfices, le produit de cet impôt est dans la moyenne européenne. On parle d’élargir encore l’assiette, c’est-à-dire taxer encore plus les entreprises ! Il est probable que ça aura encore un impact sur les marges et sur les investissements sans pour autant augmenter le rendement.

Le deuxième niveau d’impôt, où il existe un énorme écart par rapport à la moyenne européenne, ce sontles taxes hors IS, locales et sectorielles. Officiellement, il y en a 192 mais certainement beaucoup plus. Les « think tank » travaillent pour les lister de manière plus précise. Quand on les additionne, elles représentent 2/3 de l’impôt sur les sociétés. »

Il conclura ce petit-déjeuner en rappelant que « ce climat anxiogène chez les chefs d’entreprises, qui essaient de créer, est néfaste au site France. Si on veut rediriger l’argent des Français vers l’investissement de long terme, il faut créer un statut et il faut déconnecter la fiscalité du patrimoine de l’investissement avec un engagement de conservation. Si on le fait, on aura fait un grand pas vers la création d’un « Mittelstand » en France. »

Lire le compte-rendu

Petit-déjeuner autour de Jean-François Roubaud, Président de la CGPME

Après 22 ans d’expérience au sein des organisations patronales et avant de laisser la place à François Asselin à la tête de la CGPME, Jean-François Roubaud nous a livré son analyse sur « les conditions du retour à la croissance ».

« Nos entreprises font face à de vraies difficultés. La principale, c’est bien la faiblesse des carnets de commande. Les chefs d’entreprises sont inquiets aussi parce qu’il y a beaucoup de mesures mais pas de cohérence. »

Et il rajoute : « On nous a dit que les charges allaient baisser au 1er janvier pour les salaires au niveau du SMIC. Mais qu’est ce qui va augmenter ? On vient de créer une super « usine à gaz » avec le compte pénibilité. Contraindre le chef d'entreprise à tenir des fiches pénibilité pour chacun de ses salariés, c'est tout simplement nier la réalité du monde du travail. Aux antipodes du discours ambiant, la fiche pénibilité représente un sommet inégalé dans la complexité imposée aux entreprises. »

Il reviendra également sur les seuils sociaux qu’il désigne comme des freins à l’emploi.

Pendant ce petit-déjeuner, Jean-François Roubaud demandera que des mesures immédiates pour créer des emplois instantanément soient mises en place. « Si vous dites que dans les petites entreprises, vous créez des emplois sans charge, je vous assure que vous allez en créer des milliers ! Il faut plus de souplesse. Entre 2012 et 2014 : 120 pages supplémentaires ont été rajoutées au code du travail et elles sont contradictoires les unes aux autres. » termine le président Roubaud.

A la question d’Alain Chrétien, député de la Haute Saône : « Vos adhérents vous ont-ils déjà donné un retour sur l’obligation de publicité en cas de cession d’entreprise ? »

Jean-François Roubaud répond : « Informer le personnel deux mois avant signifie que les bons éléments s’en vont, les clients s’en vont et donc l’entreprise est fichue ! J’avais proposé au moment de l’examen de la loi Hamon que les salariés qui souhaitent reprendre l’entreprise, aient un délai de deux ans pour réaliser leur projet.  On ne s’improvise pas chef d’entreprise ! ».

Compte-rendu du petit-déjeuner

Tribune dans Le Figaro : Pour vaincre le chômage des jeunes, misons sur l'entreprise !