Alexandra Ardisson

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Notre revue GEEA : Accélérons la croissance !

Pour 20 € sur le darkweb, vous devenez cybercriminel ou cyberterroriste par Alexandra Valetta Ardisson

Elue Députée LREM en Juin 2017, elle siège au sein de la Commissions défense et des forces armées, Alexandra Valetta Ardisson est Rapporteur de la mission d’information sur la Cyberdéfense. Parallèlement elle est membre du comité exécu- tif du groupe Français de l’Union Inter Parlementaire (UIP) qui est l’organisation mondiale des Parlements des États souverains (créée en 1889, il s’agit de la plus ancienne des institutions internationales à caractère politique). Elle est Présidente du groupe d’études sur les conditions d’accueil des migrants et elle est Vice-Présidente des groupes d’amitié France- Émirat Arabes Unis, France- Monaco et France-Italie. L’espace numérique est un nouvel espace de conflic- tualité difficile à appréhender. Civil ou militaire, public ou privé, national ou européen, il nous impose un nouveau schéma de protection face à une menace incolore, inodore et sans saveur. 

L’actualité s’ouvre de plus en plus sur des cyberattaques. Faut-il s’y habituer ?
Comme le rappelait Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI, « personne n’est à l’abri », ni les Institutions, ni les entreprises, ni les citoyens. Les cyberat- taques sont quotidiennes et leur progres- sion exponentielle. Nous n’en avons pas assez conscience car ce n’est pas visible. Nous devons nous y habituer mais nous ne sommes pas les seuls. Le gouverne- ment allemand a été attaqué en 2018 et, la semaine dernière, la ville d’Atlanta. Nous faisons face à une menace mondiale où chacun est une cible.

L’Assemblée nationale s’est-elle saisie du sujet ?
Les Députés sont mobilisés, dans toutes les Commissions. Cinq groupes d’études vont être mis en place sur les enjeux du numé- rique, dont celui sur la cybersécurité et la souveraineté numérique. Lorsque des personnes ou des biens sont attaqués de l’ex- térieur, c’est la souveraineté de l’État qui est menacée. Nous activons alors notre arsenal capacitaire de cyberdéfense. Or, en matière cyber, le long terme c’est 2 minutes. Nous venons de voter la nouvelle LPM, qui prévoit 1 500 cyber-combattants supplémentaires sur les six prochaines années. Les effectifs sont ainsi portés à 4 000 hommes.

Nous n’avons toutefois pas attendu pour nous réunir et travailler. J’ai régulièrement participé aux travaux de la CyberTaskForce depuis mon élection. D’initiative privée, elle rassemble les ministères, l’ANSSI, le Parlement, la CNIL, des OIV, des PME afin de mieux appréhender cette menace protéiforme et polymorphe. 

Vous êtes co-rapporteur de la mission d’information parle- mentaire sur la cyberdéfense. Quel est son objectif ?

La cyberdéfense, c’est aussi la question de nos capacités offensives. La France fait partie des leaders sur les questions cybernétiques et nos capacités se renforcent sur les deux volets. En cas de conflit avec une puissance étrangère, l’Assemblée reste impliquée. Mais dans ce nouvel espace, tout reste à définir.

Cette mission a donc pour objectif de faire un état des lieux, d’amorcer une réflexion sur l’état de la menace et enfin de pro- poser quelques pistes de réflexions, d’ac- tions à mener.

Concrètement le cyber, civil ou militaire ?
Les deux ! Il y a un continuum que l’on comprend bien lorsque l’on intègre qu’avec le numérique, la notion de frontière n’existe plus. Lorsque 10 ou 30 000 de nos PME sont attaquées simultané- ment, ou que nos grands groupes comme Saint-Gobain ou Renault sont touchés, 

ce sont les intérêts économiques de la France qui sont impactés. Cela peut avoir des conséquences sur le bon fonctionne- ment des services publics, des collectivités, des administrations...

La difficulté, c’est que le même individu sera soit cybercriminel s’il souhaite ran- çonner ces cibles, soit cyberterroristes s’il cherche à déstabiliser l’État. Cela pose des problèmes de périmètres, de com- pétences et de réactions. Or, pour 20 € sur le darkweb, vous devenez cybercri- minel ou cyberterroriste. Le développe- ment ces dernières semaines des RaaS (Ransomware as a service) nous promet des attaques massives auxquelles nous ne sommes pas encore prêts.

Emmanuel Macron évoque régulièrement la « souveraineté ouverte » de la France. Pouvez- vous vous l’expliquer ?

Pour la première fois, les défis posés par le Numérique sont portés au plus haut niveau de l’État car Le Président de la République, Emmanuel Macron, a bien compris que ces défis ne sont pas uni- quement les enjeux de demain, mais aussi ceux d’aujourd’hui. Aujourd’hui, vous avez les GAFA aux USA, les BATX en Chine et les intentions digitales parfois douteuses de la Russie. Cette géopolitique du cyber est bien appréhendée par le président de la République. L’Europe du numérique est inaudible et enfermée dans ses trilogues et ses négociations.

Pendant ce temps, Donald Trump a signé la fin de la neutralité du net et le Cloud Act, qui permet la saisie d'emails, de documents et de communications électroniques localisés dans les serveurs de sociétés américaines à l'étranger.

Nous devons avoir un bloc européen commun et uni face aux blocs numériques qui émergent, ou se reforment. Il s’agit là de la défense des valeurs européennes : le respect de la vie privée, l’égalité et la pluralité du net (donc sa neutralité), la non-prolifération des capacités cyber offensives... Cela passe par l’affirmation nette de notre identité et de notre unité sur le territoire de l’Union européenne. 

Notre revue GEEA : Un autre regard sur l'industrie

Visite de Station F : une fierté Française, un exemple à travers le monde

En présence d'Olivier Dassault, Alexandra Ardisson, Pierre-Henri Dumont, Jean-Michel Fourgous, Michel Herbillon, Jean-Luc Lagleize, Patricia Morhet-Richaud, Sébastien Huygue, Valérie Bazin-Malgras, Richard Ramos, Jean-Paul Mattéi, Pierre Vatin, Frédéric Reiss

Inauguré le 29 juin 2017 et réparti sur un campus de 34 000 mètres carrés , il est situé dans la Halle Freyssinet, à Paris. Cet incubateur a été créé par Xavier Niel et il est dirigé par Roxanne Varza. Il regroupe pas moins de 30 incubateurs, 1000 startups et 3000 entrepreneurs, avec une vision internationale.
Il rassemble également un certain nombre de services administratifs pour simplifier la vie de nos entrepreneurs !
Il favorise l'open innovation sur des secteurs très variés comme la cybersecurite, le luxe, le voyage, le numérique ! Les parlementaires ont visité venteprivee.com et Thales.
Bravo Xavier Niel ! Ressourçant.

Revue GEEA : Top départ pour la France !

Petit-déjeuner autour de Laura Flessel, ministre des Sports

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Thibault Bazin, Valérie Bazin-Malgras, Jacques Cattin, Jean-Claude Bouchet, Bernard Brochand, Gérard Cherpion, Dino Cinieri, Rémi Delatte, Claude de Ganay, Jean-Jacques Ferrara, Fabien di Filippo, Laurent Garcia, Annie Genevard, Valérie Lacroute, Sébastien Leclerc, Gilles Lurton, Jean-Paul Mattéi, Gérard Menuel, Christophe Naegelen, Olivier Paccaud, Jean-François Parigi, Eric Pauget, Guillaume Peltier, Bérengère Poletti, Frédéric Reiss, Maïna Sage, Laurence Trastour-Isnart, Charles de la Verpillère, Michel Vialay

 

autour de Laura Flessel

ministre des Sports

sur le thème :

" Jeux Olympiques 2024 : une chance pour la France ? "

Petit-déjeuner autour de Charles Znaty, Président de la maison Pierre Hermé

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Pascal Bois, Ian Boucard, Jean-Claude Bouchet, Paul Christophe, Claude de Ganay, Fabien di Filippo, Laurent Garcia, Annie Genevard,  Michel Herbillon, Christian Jacob, Philippe Latombe, Constance Le Grip, Maurice Leroy, Véronique Louwagie, Gérard Menuel, Pierre Morel-A-l'Huissier,  Christophe Naegelen, Olivier Paccaud, Bernard Perrut, Guy Teissier, Laurence Trastour-Isnart, Alexandra Ardisson, Pierre Vatin, Stéphane Viry

autour de Charles Znaty

Co-fondateur et Président de la maison Pierre Hermé

sur le thème :

"La fabuleuse histoire du macaron. De Paris à Tokyo, à l’espace : la maison Pierre Hermé Paris"